Une marionnette sans fil,
S’emmêle et puis vacille,
Le long du caniveau,
Le nez dans le ruisseau.
Je suis tombé par terre,
Il va falloir s'y faire,
C'est ça les pots de terre,
ça espère, et se brise.
Après la pluie le beau temps.
Après l'hiver le printemps.
Après les larmes, les sourires.
Après les armes, l'avenir.
Je suis tombé par terre,
Il va falloir s'y faire,
Encore, je me relève,
Et tant pis si je saigne.
Un pot de terre, un pot de fer,
Et des morceaux, tout partout.
Ne cherchez pas, c'est pas l'enfer,
C'est la vie, c'est tout.
Faites taire les violons,
Que les cloches cessent de sonner.
Que les chorales deviennent aphones,
Que l'on vienne enfin m'emmener.
Que l'on me mente, une dernière fois,
Et que l'on me prétende roi.
Que l'on me couronne de carton
Et que mon trône soit paillasson.
Que l'on me joue la comédie
Oui, juste pour moi.
Que l'on me dise que c'est fini,
Que je peux baisser les armes.
Qu'on me déroule un tapis rouge,
Fait de serviettes en papier.
Que je m'entrave dans la première
Et que je tombe sur le nez.
Il va falloir s'y faire.
Il va falloir s'y faire.
Il va falloir s'y faire.